Une frappe israélienne a ciblé le toit de l’église de la Sainte-Famille à Gaza ce jeudi, causant la mort de deux personnes et faisant plusieurs blessés, dont le curé de la paroisse. Le patriarcat latin de Jérusalem a confirmé que deux individus, Saad Issa Kostandi Salameh et Foumia Issa Latif Ayyad, ont été tués lors de cette attaque. Le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse, a été légèrement blessé à la jambe.
La frappe, qui aurait eu lieu en milieu de matinée, a probablement touché l’église alors qu’une équipe de paroissiens nettoyait des panneaux solaires sur le toit. Cet incident a provoqué une vive réaction du patriarcat latin de Jérusalem, qui a déclaré que « rien ne peut justifier les attaques contre des civils innocents » et a fermement condamné cette tragédie et les attaques visant des civils et des lieux sacrés.
L’armée israélienne a indiqué être en train d’enquêter sur l’événement, affirmant qu’elle faisait « tout son possible pour limiter les dommages aux civils et aux infrastructures civiles ». Cette église est un lieu de refuge pour une centaine de catholiques et d’autres civils déplacés au cœur de la ville de Gaza, offrant un abri à des centaines de déplacés palestiniens depuis le début du conflit.
Le pape Léon XIV a exprimé sa « profonde tristesse » et a réitéré son appel à un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié le bombardement d’« inadmissible », soulignant la protection historique de la France sur cette église. Cet événement s’ajoute à d’autres incidents où des sites religieux ont été touchés à Gaza, y compris l’église grecque-orthodoxe de Saint-Porphyre en octobre 2023.
