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L'armée américaine a mené une frappe au large du Venezuela, tuant quatre narco-trafiquants présumés. Cette opération s'inscrit dans un « conflit armé » contre les cartels, accusés d'empoisonner la population américaine. Le Venezuela dément les accusations et dénonce les incursions américaines.

L’armée américaine a mené une nouvelle frappe ciblée contre un bateau de présumés narco-trafiquants au large des côtes du Venezuela, entraînant la mort de quatre personnes, a annoncé ce vendredi le ministre de la Défense, Pete Hegseth. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un « conflit armé » initié par Donald Trump contre les cartels de la drogue. Selon Hegseth, les quatre « narco-terroristes » à bord de l’embarcation ont été tués lors de cette frappe, menée dans les eaux internationales. Le ministre a précisé que le bateau transportait d’« importantes quantités de stupéfiants destinées aux États-Unis pour empoisonner notre population ».

Ces frappes s’intensifieront, a averti le chef du Pentagone, jusqu’à ce que cessent les attaques contre le peuple américain. Cette intervention porte à au moins quatre le nombre de frappes menées par les États-Unis ces dernières semaines contre de telles embarcations. Le président américain Donald Trump a affirmé sur son réseau social qu’« un bateau transportant suffisamment de drogue pour tuer entre 25 000 et 50 000 personnes a été intercepté tôt ce matin au large des côtes vénézuéliennes, l’empêchant d’entrer sur le territoire américain ».

Depuis fin août, les États-Unis ont déployé plusieurs navires militaires dans la mer des Caraïbes, détruisant au moins quatre embarcations impliquées dans le trafic de drogue et faisant au moins 21 morts. Washington considère les cartels de narco-trafic comme des « organisations terroristes » qui, au fil des décennies, sont devenus « plus armés, mieux organisés et violents », causant « illégalement et directement la mort de dizaines de milliers de citoyens américains chaque année ».

En réponse, le président a déclaré que les États-Unis étaient engagés dans un « conflit armé non-international » avec ces organisations terroristes, selon une notification du Pentagone au Congrès. Le gouvernement américain accuse le président vénézuélien Nicolás Maduro et son administration d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les États-Unis. Caracas a démenti ces allégations et a réagi au déploiement militaire américain, perçu comme une « menace militaire », par des exercices et la mobilisation de réservistes. Le Venezuela a également condamné une « incursion illégale » de chasseurs américains dans sa zone de contrôle aérien, y voyant une menace pour la sécurité de l’aviation civile et commerciale.