
Le Premier ministre, François Bayrou, est attendu ce mardi 15 juillet pour dévoiler ses orientations budgétaires visant à réaliser 40 milliards d’euros d’économies en 2026. Cet objectif crucial a pour but de ramener le déficit public à 4,6 % du PIB, contre 5,4 % prévus en 2025. Un enjeu de taille pour la crédibilité financière de la France et la stabilité politique du gouvernement, qui pourrait faire face à une motion de censure à l’automne lors de la session budgétaire au Parlement.
Cette présentation s’inscrit dans la lignée de la conférence sur les finances publiques tenue en avril, marquant un passage du constat à l’action. Pour atteindre cet objectif ambitieux, plusieurs pistes sont évoquées, dont la plus insistante est l’« année blanche » budgétaire.
L’« année blanche » consisterait à maintenir certaines dépenses de 2025 à leur niveau en 2026, sans prendre en compte l’inflation. Cette mesure pourrait concerner des prestations sociales comme la prime d’activité ou le RSA. Elle pourrait également s’appliquer aux dépenses de l’État et de la Sécurité sociale, potentiellement aux dotations des collectivités. L’objectif est de générer des économies substantielles.
D’autres pistes incluent la limitation des dépenses de la fonction publique et une éventuelle désindexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation. Le gouvernement examine aussi la rationalisation des aides publiques aux entreprises.
Cependant, ces mesures pourraient avoir un impact significatif sur les ménages les plus modestes. Le contexte économique international incertain, avec un ralentissement de l’activité, rend cet effort encore plus complexe. La capacité du gouvernement à faire adopter ces mesures et à naviguer les débats à l’Assemblée nationale cet automne sera déterminante pour l’avenir des finances publiques françaises.