
La France a annoncé, le 1er août, la suspension de l’accueil de Gazaouis sur son territoire. Cette décision intervient suite aux révélations concernant une étudiante gazaouie dont les publications à caractère antisémite sur les réseaux sociaux ont refait surface. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a déclaré qu’« aucune opération de ce type, aucune évacuation d’aucune sorte ne se tiendra tant que nous n’aurons pas tiré les conséquences » d’une enquête administrative diligentée pour éclaircir cette affaire.
La jeune femme de 25 ans, arrivée en France le 11 juillet, était censée intégrer Sciences Po Lille. Cependant, la découverte de ses publications incitant à la haine a mené à sa désinscription de l’établissement, à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour apologie du terrorisme et à une enquête administrative interne. Le ministre a précisé que « tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification après les failles qui ont conduit ici cette jeune femme, qui n’a pas sa place en France ».
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, la France a facilité l’évacuation de centaines de personnes de la bande de Gaza, incluant des enfants blessés, des journalistes, des étudiants et des artistes. Toutefois, M. Barrot a regretté des « contrôles sécuritaires défaillants » de la part des services de l’État et des autorités israéliennes, n’ayant pas permis de détecter ces « propos antisémites et inacceptables ».
Le ministre a insisté sur le fait que l’étudiante mise en cause « doit quitter le territoire national ». La question de sa destination finale est actuellement en discussion. Sciences Po Lille a confirmé les propos incriminés de la jeune femme, les ayant découverts suite à un reportage diffusé le 28 juillet. L’admission de l’étudiante s’inscrivait dans un programme d’accueil pour les étudiants gazaouis initié il y a un an. Cet incident a suscité de vives réactions au sein de la classe politique, le Premier ministre François Bayrou soulignant la nécessité d’améliorer la vigilance sur les profils des personnes admises en France et d’appliquer des sanctions en cas de manquements.