
Depuis le fort de Brégançon, où il passe ses congés d’été, le président français Emmanuel Macron a affirmé sa décision de reconnaître officiellement l’État de Palestine en septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette annonce, faite le 24 juillet dans une lettre adressée au chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est perçue par le président comme un « devoir moral » face à la situation critique à Gaza et l’annexion accélérée de la Cisjordanie par le gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou.
Cette initiative, présentée comme un chemin vers la paix et visant à raviver la solution à deux États, intervient après les massacres du 7 octobre 2023 et l’incapacité de la France à faire cesser le conflit à Gaza. La solution à deux États est rejetée par M. Nétanyahou et ses ministres d’extrême droite.
La décision française a logiquement irrité Israël et déplu aux États-Unis, principal allié de l’État hébreu. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dénoncé cette reconnaissance, la qualifiant de « récompense de la terreur » et affirmant que les Palestiniens « ne cherchent pas à obtenir un État aux côtés d’Israël, ils cherchent un État à la place d’Israël ». Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a qualifié la décision de « honteuse ». Les États-Unis ont également rejeté fermement ce projet, le considérant comme « imprudent » et un « camouflet pour les victimes du 7 octobre ». Malgré ces réactions, 142 États reconnaissent déjà l’État palestinien. La France, ainsi que 14 autres pays occidentaux, appellent désormais d’autres nations à suivre leur exemple pour soutenir la solution à deux États.
La conférence de haut niveau sur la mise en œuvre de la solution à deux États, co-organisée par la France et l’Arabie saoudite, s’est tenue au siège des Nations unies à New York les 28 et 29 juillet. Le premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, y a pris la parole. Cette rencontre a réuni des dizaines de pays membres pour exprimer leur soutien à cette solution, soulignant son « danger de mort » en l’absence de mesures décisives.