
La France a annoncé, le jeudi 24 juillet, sa décision de reconnaître l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, prévue le 21 septembre. Cette initiative, saluée par de nombreux observateurs, s’inscrit dans un contexte international de plus en plus favorable à une solution à deux États. Le Royaume-Uni et le Canada ont également manifesté leur intention de rejoindre cet effort diplomatique, renforçant ainsi la pression collective pour un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et la libération des otages israéliens détenus par le Hamas. Cette reconnaissance vise à renforcer les capacités juridiques des citoyens palestiniens devant les instances internationales, une nécessité face à l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza.
Cette décision française s’inscrit dans une histoire complexe et riche en rebondissements diplomatiques. Il convient de rappeler la célèbre Déclaration Balfour du 2 novembre 1917, par laquelle le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, Lord Balfour, exprimait son soutien à l’établissement en Palestine d’un « foyer national pour le peuple juif », tout en promettant de ne pas porter atteinte aux droits des communautés non-juives. Plus tard, le 24 janvier 1949, la France, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Robert Schuman, reconnaissait le gouvernement provisoire d’Israël, précisant que cette décision ne préjugeait pas de la délimitation définitive du territoire par les Nations unies.
La reconnaissance actuelle de l’État de Palestine par la France est perçue comme un acte courageux et utile, marquant un engagement renouvelé pour la paix au Proche-Orient. Elle intervient alors que la situation à Gaza est jugée intolérable par de nombreuses nations. Cette démarche diplomatique espère impulser une nouvelle dynamique pour une résolution durable du conflit israélo-palestinien, basée sur la coexistence de deux États viables et sécurisés.