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La France annonce la reconnaissance de l'État de Palestine à l'ONU en septembre, un acte diplomatique majeur. Cette décision vise à soutenir la paix au Proche-Orient malgré les critiques d'Israël et des États-Unis. Un pas historique dans la longue quête de reconnaissance de la Palestine.

La France a annoncé son intention de reconnaître l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, prévue le 21 septembre. Cette décision, jugée courageuse par certains, vise à renforcer la capacité juridique des citoyens palestiniens devant les instances internationales. L’initiative française s’inscrit dans un contexte de mobilisation internationale accrue pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages israéliens. Plusieurs autres puissances occidentales, dont le Royaume-Uni et le Canada, pourraient suivre cette voie, espérant ainsi relancer la solution à deux États.

Cette démarche diplomatique s’inscrit dans une longue histoire de reconnaissances et de dénis. En 1917, la Déclaration Balfour du secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères soutenait l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine, tout en promettant de ne pas porter atteinte aux droits civiques et religieux des communautés non juives. Plus tard, en 1949, la France, par la voix de Robert Schuman, reconnaissait le gouvernement provisoire d’Israël, sans préjuger des délimitations territoriales définitives par les Nations unies.

La France souhaite que cette reconnaissance permette de « donner raison au camp de la paix » face à la position du Hamas, qui a toujours rejeté la solution à deux États. Cette décision a toutefois été décriée par Israël, qui la qualifie de « récompense de la terreur », et fermement rejetée par les États-Unis, qui la jugent « imprudente » et susceptible de faire reculer la paix. Malgré les critiques, Paris défend sa position comme un soutien à la paix et cherche à entraîner d’autres États dans son sillage pour une reconnaissance plus large de la Palestine.

En agissant ainsi, la France, premier pays du G7 à franchir ce pas, espère « apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient » et mobiliser d’autres partenaires internationaux. La viabilité d’un futur État palestinien dépendra également des engagements de l’Autorité palestinienne, notamment concernant la sécurité d’Israël.