
La France s’apprête à franchir un pas diplomatique majeur en reconnaissant officiellement l’État de Palestine le lundi 22 septembre, lors d’une session aux Nations unies. Cette décision, portée par le président Emmanuel Macron, s’inscrit dans une cohérence historique avec le soutien constant de la France à la solution des deux États. Ce principe fondamental, établi dès le plan de partage de la Palestine mandataire en 1947 par l’ONU, vise à garantir le droit des peuples à l’autodétermination.
Reconnaître l’État de Palestine, c’est affirmer l’existence incontestable du peuple palestinien et la légitimité de son droit à disposer d’un territoire. Ce territoire, englobant Gaza et la Cisjordanie, a été conquis par la force, un acte contraire aux principes fondamentaux du droit international. Cette reconnaissance implique également, en miroir, une reconnaissance parallèle d’Israël par les nations qui s’y sont jusqu’à présent refusées, et une acceptation pleine et entière de l’État hébreu par les Palestiniens, gage indispensable de sa sécurité.
Les arguments opposés à cette initiative sont principalement d’ordre opportuniste, suggérant que le moment serait mal choisi ou que cela constituerait une victoire pour le Hamas. Cependant, l’escalade des tensions à Gaza et en Cisjordanie a convaincu Emmanuel Macron de l’urgence d’agir. La France rejoint ainsi la majorité des pays membres de l’ONU qui considèrent la reconnaissance de l’État de Palestine comme un acte de justice, susceptible de mettre un terme à un conflit dévastateur.
La réalité sur le terrain montre qu’Israël, par la voix de son premier ministre Benyamin Nétanyahou, s’oppose fermement à la création d’un État palestinien et met en œuvre des stratégies pour l’empêcher, notamment à Gaza et en Cisjordanie. L’initiative française, accompagnée d’un appel au désarmement du Hamas, vise à envoyer un message fort aux deux peuples : sortir de l’illusion de la toute-puissance pour le plus fort, et entretenir l’espoir pour celui qui subit. Bien que les limites de cette démarche soient claires face au jusqu’au-boutisme de certains acteurs, l’inaction serait un signe d’impuissance et un acquiescement à un projet de nettoyage ethnique. La France, en fédérant ses partenaires arabes et occidentaux, souligne que la reconnaissance de l’État de Palestine est une étape cruciale pour la paix, et que y renoncer mènerait à une guerre sans fin.