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La France est à un carrefour critique, confrontée à la montée de l'extrême droite. Entre commémorations des attentats de 2015 et l'assassinat de Mehdi Kessaci, le sentiment d'insécurité et les préoccupations liées à l'immigration alimentent le vote pour le Rassemblement national. La gauche socialiste peine à répondre aux attentes des Français.

La France semble se rapprocher d’un point de bascule historique, non pas en raison de l’endettement, mais face à la montée d’un régime potentiellement xénophobe et répressif. Alors que le pays est plongé dans un débat budgétaire complexe, une série d’événements récents alimentent la peur, favorisant ainsi le Rassemblement national.

Les commémorations des attentats de 2015 ont ravivé le souvenir d’une décennie marquée par le terrorisme islamiste, laissant une empreinte durable sur la société française. Parallèlement, l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille, qualifié de « crime d’intimidation », met en lumière l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens face à la dérive mafieuse du narcotrafic et son incursion dans la sphère politique.

Dans ce contexte tendu, une partie de la droite et du patronat manifeste un intérêt croissant pour Marine Le Pen et Jordan Bardella. Pendant ce temps, la gauche socialiste se félicite des concessions obtenues sur le budget, notamment pour l’année 2026. Cependant, leur poids reste incertain pour les débats à venir qui mèneront à l’élection présidentielle dans environ dix-huit mois.

La gauche semble davantage préoccupée par les sondages et les primaires que par la nécessité de répondre aux préoccupations majeures des Français. Outre le pouvoir d’achat, les questions de délinquance et d’immigration figurent en deuxième et troisième position des inquiétudes, devançant même l’environnement, selon l’enquête du Monde « Fractures françaises ». Bien que ces sujets soient souvent instrumentalisés, l’influence de l’immigration, de l’islam et de l’insécurité sur la progression de l’extrême droite est un phénomène observable dans de nombreux pays développés, des États-Unis à l’Allemagne. La gauche française peine encore à affronter cette réalité et à y apporter des réponses concrètes.