
L’agence de notation américaine Moody’s a confirmé vendredi 24 octobre le maintien de l’évaluation de la dette française au niveau « Aa3 ». Cette décision contraste avec celles de ses principales concurrentes, Fitch et S&P, qui avaient récemment abaissé la note de la dette française à « A+ », un niveau similaire à celui du Portugal et de l’Espagne.
Depuis 2023, la France fait face à une série de dégradations de la part des trois grandes agences de notation. Ces agences pointent du doigt l’instabilité politique et l’incertitude budgétaire comme des facteurs négatifs pour la viabilité à long terme des finances publiques françaises. Elles critiquent également un niveau d’endettement jugé excessif : selon les prévisions de S&P, la dette atteindrait 121 % du PIB en 2028, contre 112 % fin 2024.
La France avait déjà connu une vague de dégradations au cours des années 2010. Elle avait notamment perdu son « triple A » en janvier 2012. En juillet 2013, l’agence Fitch lui retirait également sa notation maximale, citant des inquiétudes persistantes concernant l’évolution de la production, le chômage et le déficit de l’État, dans le contexte de la crise de la dette de la zone euro.
Le maintien de cette notation par Moody’s apporte un certain soulagement pour l’économie française, bien que les défis liés à la gestion de la dette et à la stabilité budgétaire demeurent des préoccupations majeures pour les années à venir.







