En 2024, la France comptait 6 millions de personnes étrangères, représentant 8,8 % de sa population totale. Ce chiffre, détaillé dans une étude de l’Insee publiée ce mardi 7 octobre, est notablement inférieur à la moyenne de l’Union européenne (UE), qui s’établit à 9,6 %. La majorité de ces étrangers, soit 5,1 millions, sont nés hors de France, tandis que 900 000, principalement des mineurs, sont nés sur le territoire français.
La proportion d’étrangers en France se situe en dessous de celle de plusieurs pays voisins. À titre de comparaison, l’Italie enregistre 8,9 %, l’Espagne 13,4 %, la Belgique 13,8 % et l’Allemagne 14,5 % d’étrangers dans leur population. Ces données de l’Insee proviennent d’Eurostat, l’agence européenne de la statistique.
Une analyse plus fine révèle que la France compte également moins d’étrangers extra-européens, avec 2,3 % de sa population, contre 2,4 % en Italie, 5,3 % en Allemagne et 8,4 % en Belgique.
L’étude souligne une diversification marquée des nationalités au sein de la population étrangère résidant en France. Alors qu’en 1968, environ trois quarts des étrangers étaient de nationalité européenne, et un quart africaine, la situation a évolué. En 2024, près de la moitié (46 %) des étrangers en France sont de nationalité africaine, et un tiers (35 %) proviennent d’un pays européen, tandis que 13 % sont originaires d’un pays asiatique.
L’Insee s’est également penché sur les immigrés, définis comme des personnes nées à l’étranger. En 2024, ils étaient 7,7 millions en France, dont 2,6 millions avaient déjà acquis la nationalité française. Il est à noter qu’un tiers des immigrés vivant en France sont donc devenus Français. Les acquisitions de la nationalité française sont plus fréquentes chez les personnes originaires d’Afrique (37 %) ou d’Asie (35 %) que chez celles venant d’Europe (28 %).
