
Les fonctionnaires font face à une période difficile, marquée par des mesures d’économies significatives annoncées par le gouvernement. François Bayrou, Premier ministre, a présenté un plan visant à dégager 43,8 milliards d’euros d’économies, où l’État se veut exemplaire. Les agents de la fonction publique sont fortement impactés par cette stratégie.
Parmi les mesures phares, une « année blanche » est décidée pour 2026. Cela signifie qu’aucune mesure de revalorisation générale ou catégorielle ne sera accordée. C’est la troisième année consécutive que les fonctionnaires subissent un tel gel, ce qui rend la situation particulièrement amère pour eux.
Le gouvernement a également annoncé la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires dès 2026, et à partir de 2027, la mise en place d’une règle de non-remplacement d’un agent sur trois partant à la retraite. Une part importante de ces économies devrait découler de la « réorganisation » des opérateurs et agences de l’État. Cela inclura des « réinternalisations », des fusions, voire des suppressions pures et simples de structures. Le Premier ministre a précisé qu’entre « 1 000 et 1 500 emplois » seront supprimés en 2026 dans ce cadre.
Sans surprise, les syndicats ont exprimé leur désapprobation face à ce projet, le jugeant inacceptable. Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, a souligné que les agents publics sont mis à contribution depuis longtemps et que cette troisième année blanche consécutive rend la situation très complexe. Elle a également dénoncé le « retour du rabot » avec les suppressions de postes, regrettant que la question des politiques publiques à mettre en œuvre ne soit pas abordée.