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Les dépenses de personnel de l'État ont augmenté de près de 2 milliards d'euros entre 2020 et 2021, malgré les promesses d'Emmanuel Macron de réduire les effectifs de la fonction publique.

Malgré les engagements d’Emmanuel Macron à réduire le nombre de postes dans la fonction publique, les dépenses de personnel de l’État continuent d’augmenter. Selon l’iFRAP, entre 2020 et 2021, ces dépenses ont progressé de près de 2 milliards d’euros, passant de 133 à 135 milliards d’euros. Cette hausse est principalement due à l’augmentation de la masse salariale, qui a atteint 78,1 milliards d’euros.

Depuis le début du quinquennat, la masse salariale a grimpé de 5,6 milliards d’euros, un chiffre supérieur à celui du quinquennat précédent (4 milliards). Les promesses initiales de suppression de 120 000 postes (50 000 pour l’État et 70 000 pour les collectivités locales) ont été officiellement abandonnées dès juillet 2019.

Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation en 2021. Les primes et mesures indemnitaires collectives représentent 673,2 millions d’euros, tandis que les dépenses atypiques (restructuration, heures supplémentaires) s’élèvent à 643,6 millions d’euros. De plus, la faiblesse des départs en retraite comparée aux nouvelles embauches et aux progressions de carrière a contribué à hauteur de 443,6 millions d’euros.

L’augmentation de la masse salariale est désormais presque entièrement attribuable à des mesures catégorielles et individuelles, alors même que le point de la fonction publique est gelé depuis quatre ans. Les suppressions de postes annoncées par l’État dans les budgets ne sont pas respectées, comme l’a souligné la Cour des comptes. En effet, depuis 2017, les plafonds d’emplois de l’État et de ses agences ont augmenté de 7 700 équivalents temps plein travaillés, bien loin des baisses promises. Pour 2021, les plafonds d’emplois affichent une hausse de 2 440 postes pour l’État et 3 039 pour les opérateurs, soit environ 5 500 postes supplémentaires, contredisant la baisse officielle de 157 postes. Cette tendance persistante laisse présager une nouvelle augmentation de la masse salariale, notamment en 2022, année électorale.