
La Flottille pour Gaza, composée d’une cinquantaine de bateaux humanitaires, a été interceptée par la marine israélienne au large de l’Égypte. Les organisateurs ont annoncé mercredi soir que les navires se trouvaient au cœur d’une «zone à haut risque», à environ 100 kilomètres de leur objectif, et étaient désormais «encerclés par des navires de guerre israéliens».
Les militants propalestiniens, venus de plus de 40 pays, dénoncent des «manœuvres d’intimidation» de la part d’Israël. La marine israélienne avait sommé la flottille, baptisée Global Sumud Flotilla, de se diriger vers le port israélien d’Ashdod pour y décharger l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza. Des gouvernements européens avaient auparavant appelé la flottille à ne pas s’approcher davantage du territoire palestinien.
La députée française LFI, Marie Mesmeur, présente à bord, a témoigné via WhatsApp de l’approche rapide d’au moins 12 navires israéliens. Elle a souligné que c’était «la dernière nuit», avant une arrivée à Gaza ou une interception. La flottille se situait à moins de 90 milles nautiques de Gaza, où Israël mène une offensive suite à l’attaque du Hamas en octobre 2023.
Des personnalités telles que le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela, la militante suédoise Greta Thunberg, et la députée européenne Rima Hassan participent à cette initiative visant à «briser le blocus de Gaza» et à apporter une aide vitale. La flottille a signalé des «tactiques d’intimidation» et des «manœuvres de harcèlement» de la part de navires de guerre israéliens, notamment des cercles et des désactivations à distance des communications.
L’Italie et l’Espagne avaient initialement dépêché des navires militaires pour escorter la flottille après des attaques par drones. Cependant, le gouvernement espagnol a finalement demandé à Global Sumud de ne pas entrer dans la «zone d’exclusion» israélienne, et le navire espagnol ne franchira pas cette limite. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a appelé la flottille à cesser son action pour faciliter les discussions sur le plan de paix américain à Gaza, jugeant l’initiative «irresponsable» face à une «opportunité historique» de résolution du conflit.