
La Global Sumud Flotilla, une flottille humanitaire internationale en route pour Gaza, a rapporté avoir été ciblée par de multiples drones et des explosions au large de la Grèce dans la nuit du mardi au mercredi. Cet incident fait suite à une précédente attaque par drone subie au large de Tunis plus tôt ce mois-ci. Les organisateurs dénoncent des opérations psychologiques, mais affirment ne pas se laisser intimider.
En réponse à ces événements, le ministre de la défense italien, Guido Crosetto, a annoncé l’envoi immédiat de la frégate militaire Fasan pour d’éventuelles opérations de secours. Le navire, qui naviguait au nord de la Crète, se dirige désormais vers la zone où la flottille aurait été attaquée. M. Crosetto a précisé que les auteurs des attaques de drones restaient « pour le moment non identifiés » et que la frégate Fasan opérait dans le cadre de l’opération de surveillance maritime italienne « Mare sicuro ».
La diplomatie italienne a également exhorté Israël à garantir la sécurité de la flottille, rappelant que les événements se produisaient en eaux internationales. À bord de la cinquantaine d’embarcations, on compte plusieurs centaines de participants venus de 45 pays, dont une soixantaine d’Italiens, parmi lesquels quatre parlementaires.
Selon la militante allemande des droits humains Yasemin Acar, au moins cinq bateaux ont été visés et « 15 à 16 drones » ont été aperçus. Elle a insisté sur le fait que la flottille ne transportait « que de l’aide humanitaire » et ne représentait aucune menace. Le député polonais Franek Sterczewski a, quant à lui, rapporté « 13 attaques » contre dix navires, avec trois d’entre eux subissant des dommages. Néanmoins, les gardes-côtes grecs, après l’intervention d’un patrouilleur de Frontex, n’ont pas constaté de dégâts sur le voilier approché et n’ont pas pu confirmer l’incident.
La Global Sumud Flotilla a pour objectif de « briser le blocus israélien » de la bande de Gaza, après deux tentatives précédentes bloquées par Israël en juin et juillet. Israël a réitéré son refus de laisser les navires approcher de Gaza. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a appelé à une « enquête indépendante, impartiale et approfondie » et à la cessation de ces attaques.