
Le Premier ministre, François Bayrou, a esquissé les contours de son grand plan de redressement des finances publiques, qui sera dévoilé le 15 juillet. Interrogé sur LCI, il a fixé un cap clair pour le déficit public : le ramener à 4,6 % du PIB en 2026. Actuellement à 5,8 % du produit intérieur brut, le déficit devrait atteindre 5,4 % cette année, puis 4,6 % l’année prochaine. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de sortir de ce « piège mortel », sans pour autant révéler les mesures spécifiques envisagées.
François Bayrou a écarté l’idée d’un « matraquage fiscal » généralisé. Selon lui, la solution ne réside pas dans une augmentation massive des impôts. « Il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers, mais je ne crois pas que ce soit par l’impôt qu’on résout des problèmes », a-t-il déclaré. Il a souligné que l’objectif principal était de réduire la dépense publique pour assainir les comptes de l’État.
Le chef du gouvernement a également appelé à un « effort partagé » pour atteindre les 40 milliards d’euros d’économies prévus pour le prochain budget. Il a exprimé son désir que « tout le monde participe » à cet effort, sans cibler des catégories spécifiques. L’accent sera mis sur un « effort de justice » dans la mise en œuvre des mesures. Le Premier ministre a conclu en affirmant que la prospérité ne venait pas des impôts, critiquant implicitement le modèle français et appelant à faire preuve de « bon sens ».