
Le Service National Universel (SNU), lancé en 2019 et promettant une généralisation pour les 15-17 ans, sera mis en extinction au 1er janvier 2026. Cette décision a été annoncée par Matignon via un communiqué de presse, marquant un tournant pour cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron. La délégation générale chargée du SNU disparaîtra également à cette date, dans le cadre de la mission « État efficace » visant à réaliser des économies budgétaires.
Cependant, Matignon a rapidement nuancé cette annonce, précisant que la suppression d’un organisme ne signifie pas l’abandon d’une politique publique. Le SNU sera transformé en un « parcours d’engagement citoyen », dont le pilotage sera confié à la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Ce revirement intervient alors que Gabriel Attal avait précédemment annoncé la généralisation du SNU pour la rentrée scolaire 2026.
En lieu et place du SNU, un Service Militaire Volontaire (SMV) sera créé. Ce dispositif, déjà existant pour les jeunes de 18 à 25 ans éloignés de l’emploi, offre la possibilité d’apprendre un métier ou d’acquérir une expérience professionnelle, avec une prise en charge complète (logement, nourriture, uniforme) et une solde mensuelle. Cette orientation vers un engagement ciblé s’inspire de modèles européens, comme en Suède (depuis 2017) ou en Allemagne (à partir de 2026), et répond à un souhait de renforcer les capacités de défense nationale dans un contexte géopolitique tendu.
Le SNU avait fait l’objet de nombreuses critiques, notamment concernant son coût sous-estimé et les difficultés de déploiement. La nouvelle formule vise à améliorer l’attractivité et l’efficacité de l’engagement des jeunes, en se concentrant sur un format plus volontaire et opérationnel. Malgré la fin de la généralisation du SNU sous sa forme actuelle, l’idée d’un service militaire obligatoire reste populaire auprès des Français, avec 61% d’entre eux favorables à son rétablissement selon un sondage de mars 2025.