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La mosquée de Fontenay-aux-Roses a mis fin aux prières extérieures sur un parking après des injonctions préfectorales. La préfecture a rappelé l'importance de l'ordre public.

La mosquée de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) a finalement obtempéré aux injonctions de la préfecture concernant les prières organisées sur un parking. Après plusieurs semaines de rassemblements extérieurs, notamment sur la résidence des Blagis, l’Association des musulmans de Fontenay (AMFAR), qui gère la mosquée, a mis fin à ces pratiques. La préfecture avait souligné une violation du code de la sécurité intérieure et un trouble à l’ordre public, les fidèles bloquant une voie réservée aux pompiers.

Le 9 août, la préfecture des Hauts-de-Seine avait adressé un e-mail à l’AMFAR, demandant l’arrêt de ces activités. Cependant, des prières ont de nouveau eu lieu les vendredis 15 et 22 août, rassemblant plus de 200 fidèles à l’extérieur. Face à cette situation, une mise en demeure a été envoyée le 28 août au président de l’AMFAR, Brice V., exigeant l’arrêt des prières sous huit jours et signalant l’affaire au procureur de la République.

Le président de l’AMFAR a justifié ce délai en affirmant ne pas avoir pu consulter la pièce jointe du premier e-mail préfectoral. Il a assuré avoir été informé des faits «qu’à partir de la mise en demeure du 29 août» et aurait obtempéré directement. Malgré cette défense, la préfecture a qualifié l’approche de l’association de «pas de bonne foi», soulignant qu’il aurait été possible de signaler le problème technique. Concernant le manque de place évoqué par l’AMFAR, la préfecture a suggéré l’organisation d’offices supplémentaires.

Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a affirmé une «tolérance zéro pour les prières sauvages», insistant sur l’équilibre entre la liberté de culte et le maintien de l’ordre public. Il a également précisé que cette mosquée, réputée salafiste, est «sous la vigilance de l’État». Bien que les prières extérieures aient cessé, la vigilance reste de mise. Une rencontre a eu lieu entre le maire de Fontenay-aux-Roses, Laurent Vastel, et l’AMFAR pour faire le point sur la situation.