parliament-debate-life
Le gouvernement relance le débat sur la fin de vie au Sénat, visant un vote avant 2027. Deux textes, sur les soins palliatifs et l'aide à mourir, sont concernés après plusieurs reports.

Le gouvernement s’apprête à proposer au Sénat l’ouverture du débat sur la fin de vie juste après l’examen du projet de budget. L’objectif est clair : trancher cette question sensible avant l’élection présidentielle de 2027, comme l’a annoncé la porte-parole Maud Bregeon dans une interview accordée au Parisien. Cette initiative concerne deux propositions de loi distinctes : l’une, plus consensuelle, sur les soins palliatifs, et l’autre, nettement plus controversée, concernant la mise en place d’une aide active à mourir.

Ces deux textes ont déjà franchi l’étape de l’Assemblée nationale, où ils ont été adoptés en première lecture à la fin du mois de mai. Cependant, leur inscription à l’ordre du jour du Sénat a été retardée à plusieurs reprises. Initialement prévus pour le 7 octobre, puis le 20 octobre, les débats ont été repoussés en raison de la censure du gouvernement Bayrou et de la démission de Sébastien Lecornu. Maud Bregeon a réaffirmé la volonté du gouvernement : « Nous proposerons au Sénat l’inscription des deux textes, sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir, à l’issue de l’examen du budget. Ce débat devra être tranché avant la présidentielle de 2027. »

Ces reports successifs suscitent des craintes quant à la possibilité d’un vote définitif avant l’échéance présidentielle. Deux lectures seront nécessaires dans chaque chambre, et le Sénat, majoritairement de droite et du centre, pourrait modifier le texte sur l’aide à mourir. La proposition de loi portée par le député MoDem Olivier Falorni vise à créer un « droit à l’aide à mourir », permettant à un malade de s’administrer une substance létale ou de se la faire administrer. Cela légaliserait le suicide assisté et, de manière exceptionnelle, l’euthanasie, sans que ces termes jugés négatifs n’apparaissent dans le texte.

Olivier Falorni, figure emblématique de cette cause, a exprimé son inquiétude face à cet « enlisement » sur France Inter. Il accuse le groupe LR au Sénat de freiner le processus. Pour lui, il est impératif que le gouvernement inscrive ces textes à l’ordre du jour du Sénat ou, à défaut, qu’il recoure au référendum pour que ce débat crucial puisse enfin avoir lieu et aboutir à une décision avant la présidentielle de 2027.