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La fibromyalgie, caractérisée par des douleurs diffuses et une fatigue intense, touche 2% de la population, majoritairement des femmes. La HAS publie de nouvelles recommandations pour une meilleure prise en charge, en mettant l'accent sur les approches non médicamenteuses.

Longtemps sous-estimée et souvent incomprise, la fibromyalgie, qui se manifeste par des douleurs diffuses, une fatigue chronique intense et des troubles du sommeil, affecte près de 2 % de la population, principalement des femmes. La Haute Autorité de santé (HAS) a récemment émis des recommandations visant à améliorer sa prise en charge, marquant un tournant crucial pour les patients.

L’expérience de Céline, 46 ans, illustre parfaitement le parcours de nombreux fibromyalgiques. Après des douleurs à la hanche qui ont évolué jusqu’à l’empêcher de marcher normalement, et une fatigue persistante malgré le repos, les examens n’ont révélé aucune anomalie. Un diagnostic initial d’arthrose s’est avéré inefficace, ce n’est qu’en centre antidouleur que le verdict de fibromyalgie est tombé.

En France, on estime que 1,5 % à 2 % de la population est concernée par cette affection, qui débute fréquemment entre 30 et 55 ans et touche environ trois fois plus de femmes que d’hommes. Les patients rapportent des douleurs généralisées, une fatigue accablante, des perturbations du sommeil et un « brouillard mental ». Cependant, aucun examen clinique ou biologique ne permet de confirmer le diagnostic.

La fibromyalgie n’est ni une maladie articulaire, ni une affection inflammatoire ou dégénérative. Elle n’entraîne pas de dommages permanents aux muscles ou aux os, mais elle peut être aussi invalidante que l’arthrite, impactant lourdement la vie quotidienne. La douleur, symptôme principal, peut varier en intensité et se déplacer dans le corps.

Les nouvelles recommandations de la HAS visent à définir et améliorer les étapes du diagnostic ainsi qu’à graduer la stratégie thérapeutique. L’objectif est d’aider les patients à mieux gérer leurs douleurs et à s’impliquer activement dans leur traitement. La prise en charge privilégie les approches non médicamenteuses, notamment l’activité physique régulière et adaptée, les thérapies comportementales et cognitives, l’acupuncture, le yoga, et la méditation. Ces méthodes visent à soulager la douleur, réduire la fatigue, améliorer le sommeil et le bien-être général.