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La facture des événements climatiques ne cesse de gonfler pour les assureurs français, atteignant 5 milliards d'euros en 2024. Les incendies, comme celui de Marseille en juillet 2025, illustrent cette tendance alarmante, avec des coûts en forte hausse à l'échelle européenne et mondiale.

Les professionnels de l’assurance en France font face à une augmentation significative des coûts liés aux événements climatiques extrêmes. En 2024, les tempêtes, inondations, sécheresses et incendies ont représenté une facture de cinq milliards d’euros pour les assureurs français, se classant ainsi au 9e rang des années les plus coûteuses depuis 1982. Ce montant est nettement supérieur à la moyenne des années 1982-1989 (1,5 milliard d’euros), mais légèrement inférieur à la moyenne 2020-2024 (5,6 milliards d’euros).

L’incendie survenu le 8 juillet 2025 près de Marseille a dévasté plus de 700 hectares, mobilisant des centaines de pompiers et d’importants moyens aériens. Cet événement a mis en lumière la pression croissante sur les assureurs, premiers financeurs de la réparation des dégâts. Bien que les données précises sur les coûts des incendies soient complexes à collecter en raison des multiples régimes de couverture, des estimations européennes donnent une idée de l’ampleur du phénomène.

À l’échelle de l’Union européenne, les dommages causés par les incendies de forêt ont atteint 2 milliards d’euros en 2022, avec au moins 800 000 hectares brûlés. Cette année-là fut la deuxième plus dévastatrice en termes de surfaces brûlées depuis le début des relevés en 2000. Une étude d’Allianz Commercial de juin 2025 révèle que les pertes assurées mondiales liées aux feux de forêt ont été multipliées par six en dix ans, passant de 8,7 milliards de dollars dans les années 2000 à 56,3 milliards dans les années 2010. Ces chiffres soulignent l’impact financier croissant du changement climatique et la nécessité pour les entreprises de renforcer leurs stratégies de gestion des risques.