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Frédéric Hocquard, adjoint à la maire de Paris, appelle à privilégier la prévention et la régulation face aux débordements de la Fête de la musique, soulignant l'équilibre fragile du tourisme parisien.

Frédéric Hocquard, adjoint (Les Écologistes) à la maire de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne, s’exprime sur les débordements survenus lors de la récente Fête de la musique. Deux semaines après cet événement populaire, il appelle à ne pas se focaliser uniquement sur l’aspect sécuritaire, mais à intégrer les notions de prévention et de régulation. Selon lui, la capitale a atteint un équilibre en matière de flux touristique, qui pourrait être compromis si l’afflux de visiteurs continue de croître. « Si on continue à vouloir faire toujours plus, on va tuer la poule aux œufs d’or », alerte-t-il, soulignant la nécessité de modérer la croissance touristique pour préserver l’attractivité de Paris.

Interrogé sur sa phrase controversée prononcée le 21 juin, « il faut moins de keufs et plus de teuf », Frédéric Hocquard précise que ses propos ont été sortis de leur contexte. Il affirme n’avoir jamais été opposé à une présence policière pour assurer la sécurité lors des événements festifs à Paris. Au contraire, il estime qu’il est primordial de ne pas réduire la gestion de ces célébrations à une simple question de présence policière, comme le réclame l’extrême droite à chaque rassemblement populaire.

S’appuyant sur les analyses de l’anthropologue Michel Agier, Frédéric Hocquard insiste sur le fait que la fête doit conserver une part de transgression pour ne pas perdre son essence. Il plaide pour une approche qui ne soit pas uniquement policière, mais qui intègre une réflexion sur la prévention et la régulation, tant dans l’espace que dans le temps. Face à une concentration excessive des événements et des flux sur Paris, il appelle à une décongestion pour éviter l’« embolie » de la capitale et assurer un meilleur équilibre des activités nocturnes et festives.