La France se prépare à une transition majeure dans le paysage des télécommunications : la fermeture progressive des réseaux mobiles 2G et 3G, prévue entre 2026 et 2029. Cette décision, déjà mise en œuvre dans plusieurs pays comme le Canada, vise à libérer des fréquences pour les technologies plus récentes et performantes, telles que la 4G et la 5G. Si cette évolution est motivée par l’obsolescence technique, l’efficacité énergétique et l’optimisation des fréquences, elle soulève des inquiétudes majeures pour de nombreuses entreprises.
Des millions d’équipements, allant des systèmes d’alarme aux compteurs intelligents en passant par les terminaux de paiement et les dispositifs de téléassistance, reposent encore sur ces anciennes technologies. Bien que la 4G et la 5G couvrent désormais une large part du territoire, la migration de ces parcs d’objets connectés représente un défi logistique et financier considérable. Des secteurs comme la gestion de l’eau et de l’assainissement alertent sur les risques de coupures de service en cas de migration mal anticipée.
Les opérateurs ont établi un calendrier précis pour cette extinction. Orange prévoit l’arrêt de la 2G dès fin 2025 et de la 3G fin 2028. SFR et Bouygues Telecom suivront avec la 2G fin 2026 et la 3G fin 2028 pour SFR, et fin 2029 pour Bouygues Telecom. Free Mobile, dépendant de l’itinérance sur le réseau 2G d’Orange, sera également impacté. Les entreprises doivent impérativement auditer leurs équipements, identifier ceux qui fonctionnent encore en 2G/3G et planifier leur migration vers la 4G, la 5G ou d’autres alternatives comme le LTE-M ou le NB-IoT.
Anticiper cette transition est crucial pour éviter des interruptions de service. Le remplacement des équipements ou la mise à jour des cartes SIM et boîtiers GPS sont des étapes nécessaires. Les experts recommandent de se rapprocher des fournisseurs et opérateurs pour obtenir un diagnostic personnalisé et un accompagnement dans ce processus complexe, mais inévitable.
