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La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé ses taux directeurs d'un quart de point, les fixant entre 4 % et 4,25 %, le niveau le plus bas en trois ans. Cette décision répond au ralentissement de l'activité économique et à un marché de l'emploi affaibli, comme l'a souligné Jerome Powell, président de la Fed.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé, le mercredi 17 septembre, une baisse de ses taux directeurs d’un quart de point, les ramenant entre 4 % et 4,25 %. C’est le niveau le plus bas enregistré depuis trois ans, marquant un revirement de cap de la part de l’institution, qui avait maintenu ses taux inchangés durant les cinq premières réunions de l’année. Cette décision intervient alors que la Fed fait face à des pressions, notamment de la Maison Blanche, bien que son président, Jerome Powell, ait insisté sur des motivations purement économiques lors de sa conférence de presse.

Jerome Powell a expliqué que « les indicateurs récents suggèrent que la croissance de l’activité économique s’est modérée », évoquant également un « déplacement de la balance des risques ». En d’autres termes, la banque centrale américaine s’inquiète de la santé économique du pays, en particulier du marché de l’emploi.

Lors de son discours à Jackson Hole en août, Powell avait déjà exprimé les préoccupations de l’institution concernant les difficultés du marché du travail. Les rapports publiés en août et septembre par le Bureau des statistiques du travail (BLS) ont révélé que l’économie américaine ne crée plus suffisamment d’emplois depuis plusieurs mois. De plus, les chiffres de 2024 ont été réévalués à la baisse, avec 911 000 emplois de moins que ce qui avait été initialement rapporté pour la période allant d’avril 2024 à mars 2025.

La Fed a souligné que les gains d’emplois ont ralenti et que le taux de chômage a légèrement augmenté, bien qu’il reste relativement bas. Jerome Powell a également mentionné l’impact de la baisse de l’immigration et de la participation au marché du travail comme facteurs contribuant au ralentissement de la croissance de la main-d’œuvre. Malgré une inflation qui demeure quelque peu élevée, la Fed a donné la priorité aux risques croissants pesant sur l’emploi, estimant que le marché du travail est moins dynamique.

Cette réduction des taux est la première depuis décembre 2024 et est perçue comme le début d’un cycle d’assouplissement monétaire visant à soutenir un marché du travail affaibli. La plupart des membres du Comité fédéral de l’open market (FOMC) prévoient au moins une autre baisse de taux d’ici la fin de l’année 2025.