
Face à la crise du logement qui sévit en France, notamment dans les zones dites tendues comme Paris, certains n’hésitent pas à ruser pour obtenir un bail. C’est le cas d’Anne, mère célibataire de deux enfants, qui a eu recours à la stratégie du « faux couple » pour décrocher un appartement. Cette approche, bien que moralement discutable, met en lumière les défis colossaux auxquels sont confrontées les familles monoparentales dans leur recherche de logement.
Anne, dont le revenu net s’élève à 3580 euros, craignait de ne pouvoir loger ses enfants et elle-même que dans un studio, une situation loin d’être idéale. Son ex-conjoint a accepté de se présenter comme son compagnon pour cosigner le bail, permettant ainsi à Anne de louer un 69 m² avec deux chambres dans le 19e arrondissement de Paris pour 1900 euros par mois. Un loyer significatif, mais qui offre un espace de vie décent pour sa famille. Cependant, cette situation la contraint à maintenir le nom de son ex-partenaire sur la boîte aux lettres, créant une réalité parallèle pour le propriétaire.
Le marché locatif français connaît une tension record, caractérisée par une offre en baisse et une demande en constante augmentation. En 2024, l’offre de logements à louer a chuté de 8,6 % entre octobre 2023 et octobre 2024, et de 31,9 % sur les trois dernières années. Cette pénurie se traduit par une hausse des loyers et une concurrence féroce, avec un nombre de candidatures par annonce atteignant parfois plus de 50 pour un seul bien. Paris, par exemple, a vu ses loyers augmenter de 3,7 % en un an en octobre 2024.
Pour les familles monoparentales, la situation est d’autant plus précaire. Elles sont souvent confrontées à des revenus plus faibles et à des discriminations lors de leur recherche de logement. Environ une famille monoparentale sur quatre a mis plus de six mois pour trouver un nouveau logement, et beaucoup se retrouvent à devoir opter pour des solutions par défaut. Des aides existent, comme le Fonds Solidaire pour le Logement ou le Loca Pass, mais l’accès au logement reste un parcours semé d’embûches pour ces ménages vulnérables.
Face à ce contexte tendu, optimiser son dossier de location est crucial. Il est recommandé de fournir un dossier complet et bien présenté, incluant justificatifs de revenus, pièce d’identité valide, contrat de travail et, si possible, une garantie locative solide. Les zones tendues sont définies par un déséquilibre entre l’offre et la demande de logements, avec des règles spécifiques d’encadrement des loyers et de préavis réduits pour les locataires.