Farah-Pahlavi-Paris
Farah Pahlavi, l'ex-impératrice d'Iran exilée à Paris, témoigne de son destin hors du commun et de son espoir pour l'avenir de son pays. Elle soutient fermement le mouvement de contestation populaire contre le régime des mollahs, en particulier les femmes iraniennes. Un entretien exclusif sur la dignité, la résilience et la quête de liberté.

Farah Pahlavi, dernière impératrice d’Iran, a récemment partagé son point de vue sur la situation actuelle de son pays, près de 46 ans après l’avènement de la République islamique. Âgée de 87 ans, elle vit en exil à Paris, où elle a reçu le Figaro Magazine. Son appartement, orné de tableaux et de photos de famille, offre une vue paisible sur la Seine, loin des tumultes qui agitent l’Iran. Malgré les années d’exil, son élégance et la profondeur de son regard témoignent d’une dignité inébranlable et d’un espoir persistant pour son pays natal.

L’ex-impératrice observe avec attention la contestation grandissante en Iran, notamment le mouvement de colère populaire qui met à mal le régime des mollahs. Elle évoque la misère et la corruption qui éreintent la population, ainsi que le refus du gouvernement d’écouter les revendications. Farah Pahlavi a toujours manifesté son soutien aux manifestations, notamment celles menées par les femmes, qu’elle qualifie de « courageuses ». Elle a exprimé à plusieurs reprises son indignation face à la répression et aux violences exercées par le régime, se disant « bouleversée » par le décès de Mahsa Amini en 2022.

Farah Pahlavi, née Farah Diba le 14 octobre 1938 à Téhéran, fut reine consort de 1959 à 1967, puis impératrice consort jusqu’à son exil en 1979. Après la révolution iranienne qui a renversé son mari, Mohammad Reza Pahlavi, elle a vécu entre les États-Unis et la France, tout en poursuivant ses activités caritatives et en défendant la culture iranienne. Elle reste une figure emblématique pour de nombreux Iraniens, symbolisant la résilience et l’espoir d’une nation en quête de liberté et de démocratie.

Interrogée sur l’avenir, Farah Pahlavi insiste sur le fait que le mouvement actuel en Iran est d’une « ampleur inédite », avec un soutien mondial croissant. Elle souhaite ardemment le renversement du régime actuel, qu’elle juge inacceptable, et aspire à une démocratie avec une séparation de l’Église et de l’État, comme l’a également exprimé son fils, Reza Pahlavi. Elle continue de croire que la lumière finira par triompher des ténèbres pour le peuple iranien.