Face à la faillite d’une entreprise, comme ce fut le cas pour Made.com ou Casa, les clients se retrouvent souvent démunis, ayant payé des produits ou services qui ne seront jamais livrés. Bien que le droit du commerce offre une protection limitée dans ces situations, il existe des démarches essentielles à entreprendre rapidement pour tenter de récupérer son argent. La clé réside dans la réactivité et la bonne connaissance des procédures.
Le cas de Made.com est éloquent : des clients n’ayant jamais reçu leurs meubles ont vu leurs articles bradés par un discounter, sans aucun remboursement. Une situation frustrante qui se répète malheureusement avec d’autres enseignes. Qu’il s’agisse d’un meuble non livré, d’un abonnement payé pour un service interrompu, ou de toute autre prestation non honorée, la faillite d’une entreprise impacte directement le consommateur.
La première étape et la plus cruciale est de déclarer sa créance au plus vite. Dès que vous apprenez la mise en redressement ou liquidation judiciaire de l’entreprise, le temps est compté. Cette déclaration est indispensable pour espérer figurer parmi les créanciers et être potentiellement remboursé. Il est vital de rassembler toutes les preuves d’achat et de paiement : factures, relevés bancaires, confirmations de commande, et toute communication avec l’entreprise. Ces documents seront essentiels pour appuyer votre demande.
Ensuite, il est recommandé de se tenir informé des procédures en cours. Le liquidateur judiciaire est l’interlocuteur principal et sa mission est de gérer les actifs de l’entreprise pour rembourser les créanciers. Bien que les créanciers privilégiés soient prioritaires (salariés, Trésor public, etc.), une déclaration de créance en bonne et due forme est la seule manière d’espérer récupérer une partie de votre dû. L’information et la diligence sont vos meilleurs alliés dans ces situations complexes.
