
Dès le 1er août, des ajustements majeurs impactent l’épargne des Français. Le taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) sera ramené de 2,4 % à 1,7 %. Il s’agit d’une diminution significative, la plus importante enregistrée depuis 2009. C’est d’ailleurs la seconde baisse cette année, le taux ayant déjà été ajusté de 3 % à 2,4 % en février.
Le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux foyers à revenus modestes, verra également son taux diminuer, passant de 3,5 % à 2,7 % à la même date. Cette révision bénéficie d’un « coup de pouce » ministériel, car le calcul théorique initial le situait à 2,2 %.
Fin juin, l’encours total du Livret A et du LDDS atteignait 609,1 milliards d’euros, selon les chiffres de la Caisse des dépôts. Le LEP affichait un encours de 79,8 milliards d’euros à la même période. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, souligne que malgré une faible collecte au premier semestre, le Livret A a établi un nouveau record d’encours. Il observe que les épargnants français continuent de privilégier l’épargne, tout en diminuant leurs versements sur le Livret A.
M. Crevel anticipe que la baisse du taux nominal du Livret A devrait accentuer le recul de la collecte, surtout que le second semestre est traditionnellement une période de dépenses accrues. Les vacances, la rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année sont des périodes où les décollectes sont plus fréquentes. L’effet combiné de ces dépenses et de la baisse des taux rend plus probable une diminution de l’épargne.
Par ailleurs, le Trésor public procèdera à des remboursements aux contribuables ayant déclaré des dépenses éligibles à des réductions ou crédits d’impôt en 2024. Cela concerne notamment les dons, les frais d’emploi à domicile, de garde d’enfants ou les investissements locatifs. Les avances perçues en janvier seront déduites de ces remboursements.