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Plusieurs dizaines de professeurs contractuels de l'académie de Créteil n'ont pas reçu leur salaire. Pour pallier cette difficulté, le rectorat a orienté ces enseignants vers un prêt d'urgence à taux zéro auprès de la MGEN. Cette situation, qualifiée de « souci technique temporaire », suscite l'inquiétude des syndicats quant à la précarité des personnels non titulaires.

Une quarantaine de professeurs contractuels de l’académie de Créteil n’ont pas perçu leur salaire de septembre, et une trentaine celui d’octobre, selon le rectorat. Ces enseignants, exerçant dans le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne, sont tous des contractuels. Le rectorat de Créteil a reconnu un « souci technique temporaire » pour la prise en charge financière de certains agents non titulaires du second degré, et a proposé une solution d’urgence : un prêt à taux zéro de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale).

En moyenne, un prêt de 2 000 euros a été accordé aux enseignants affectés par cette situation. Le rectorat a précisé que cette pratique s’inscrit dans un cadre conventionnel avec la MGEN, mutuelle reconnue pour son accompagnement des personnels de l’Éducation nationale. Au total, 41 personnes ont bénéficié de ce dispositif exceptionnel, mis en place depuis 1973, qui permet d’obtenir entre 1 000 et 3 000 euros sans intérêt, remboursables généralement sur deux ans maximum.

Le Syndicat National des Enseignants du Second Degré (Snes-FSU) a déploré que ce type d’incident ne soit pas nouveau, mais que l’ampleur soit cette fois-ci significative. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat, a souligné que les prêts de la MGEN sont habituellement destinés aux personnes confrontées à des accidents de la vie. Mathieu Logothetis, co-secrétaire académique au Snes Créteil, a regretté les démarches administratives supplémentaires imposées à des enseignants déjà en situation de précarité, et a suggéré qu’une avance sur salaire aurait été une solution plus adéquate, évitant ainsi un futur remboursement aux concernés. Toutes les situations devraient être régularisées à ce jour.