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Après une période faste, le marché de l'emploi en 2025 voit le rapport de force s'inverser en faveur des entreprises. Moins de concessions sur la rémunération et les diplômes.

Après une période post-Covid particulièrement faste pour l’emploi, la rentrée 2025 est marquée par une incertitude croissante. L’instabilité politique et le contexte international pèsent lourdement sur les investissements des entreprises, ce qui a un effet délétère sur le marché du travail. Dans ce climat d’attentisme, les relations entre candidats et employeurs connaissent un rééquilibrage significatif, rompant avec la dynamique des trois dernières années.

Laetitia Niaudeau, directrice générale adjointe de l’APEC, observe que « le rapport de force évolue en faveur des entreprises ». Ces dernières sont désormais moins enclines à faire des concessions, que ce soit en termes de rémunération ou de niveau de diplôme requis. Cette tendance marque un tournant après une période où les candidats détenaient un avantage certain.

Frédéric Faye, DRH du groupe Apicil, confirme ce changement de posture. Bien que les attentes des candidats restent élevées, notamment concernant la flexibilité, le sens du travail et la qualité managériale, leur positionnement sur le marché tend à s’adapter à cette nouvelle donne. L’entreprise, qui recrute environ 600 personnes par an, constate une évolution dans l’approche des postulants.

Dans ce contexte de rééquilibrage, des initiatives comme celle d’EDF et France Travail à la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, visant à attirer davantage de femmes dans le secteur nucléaire, prennent tout leur sens. Ces actions ciblées sont cruciales pour diversifier les profils et répondre aux besoins spécifiques de certains secteurs, tout en accompagnant les demandeurs d’emploi face aux nouvelles exigences du marché.