
Les récentes violences urbaines qui ont touché plusieurs villes françaises à la mi-juillet 2025 ont rapidement ravivé les tensions en vue des élections municipales de mars 2026. Des flambées de violence ont été signalées à Limoges, Compiègne, Charleville-Mézières, Nîmes et Béziers, souvent en lien avec le trafic de drogue selon le ministère de l’Intérieur.
À Charleville-Mézières, le Café de la Poste a été muré par le maire après les émeutes du 19 juillet. La présence de CRS a été déployée pour maintenir l’ordre après ces incidents.
À Limoges, après des affrontements violents dans la nuit du 18 au 19 juillet, le maire (divers droite), Émile Roger Lombertie, a tenu des propos controversés. Il a déclaré : « Quand on considère les gens comme des bêtes et qu’on les laisse libres comme des bêtes, ils ont des comportements de bêtes, c’est-à-dire qu’ils perdent tout ou partie de leur humanité pour se contenter du côté obscur. » Ces déclarations ont suscité une vive polémique, d’autant plus qu’elles ont été prononcées après des affrontements dans le quartier du Val de l’Aurence.
Le député La France insoumise (LFI) de la Haute-Vienne, Damien Maudet, a rapidement saisi le procureur de la République le jeudi 24 juillet, dénonçant des « propos à teneur raciste » de la part de l’édile. Des adjoints au maire de Limoges ainsi que l’opposition ont également critiqué les déclarations d’Émile Roger Lombertie, les qualifiant d’« irresponsables et dangereux » et dénonçant la comparaison avec le monde animal ou l’attribution des violences à une « idéologie musulmane ».
Ces événements illustrent comment la sécurité et les violences urbaines deviennent des enjeux majeurs et polarisants à l’approche des élections municipales de 2026. Les partis politiques, de La France insoumise au Rassemblement national, cherchent à tirer parti de ces tensions pour influencer les équilibres locaux.