L’amitié entre Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre, et Sébastien Lecornu, actuel Premier ministre, traverse une période de turbulences, notamment en raison de désaccords récents sur la réforme des retraites. Tous deux issus de la droite et passés à la macronie, leurs chemins politiques se sont croisés il y a une quinzaine d’années.
Le 28 novembre dernier, alors qu’Édouard Philippe célébrait ses 55 ans à Paris, Sébastien Lecornu était absent, retenu à Vernon, sa ville d’origine dans l’Eure. Cette absence n’est pas un drame pour Philippe, qui lui-même avait manqué l’anniversaire surprise de Lecornu sept ans auparavant. Ces anecdotes illustrent la complexité de leur relation, marquée par l’exercice du pouvoir.
Les tensions sont apparues au grand jour lors du vote du budget de la Sécurité sociale, qui propose de suspendre la dernière réforme des retraites. Édouard Philippe a en effet demandé aux 34 députés de son parti, Horizons, de s’abstenir lors de ce vote. Une position qui contraste avec la ligne de l’actuel Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui doit gérer une situation politique délicate.
Malgré ces divergences, les deux hommes envisagent de se retrouver pour la campagne présidentielle. Édouard Philippe, qui a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle, n’hésite pas à égratigner l’action du gouvernement, tout en qualifiant Lecornu d’ami. Sébastien Lecornu, quant à lui, est devenu Premier ministre le 9 septembre 2025. Il a gravi les échelons politiques, de maire de Vernon à ministre des Armées, avant d’accéder à Matignon.
Le parcours de ces deux figures politiques, de l’UMP à la macronie, témoigne des évolutions et des défis de la scène politique française. Leur amitié, bien que mise à l’épreuve par les ambitions et les désaccords, semble résister aux aléas du pouvoir, dans la perspective des futures échéances électorales.
