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Les Écologistes, menés par Marine Tondelier, ont réuni plusieurs partis de gauche pour élaborer des propositions communes en vue d'un gouvernement post-Bayrou. Le PS et le PCF étaient présents pour discuter d'un plan incluant une taxe Zucman et des investissements verts, sans LFI.

La cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, a réuni une partie des partis de gauche le jeudi 4 septembre à Strasbourg. L’objectif était de mutualiser les propositions pour un futur gouvernement de gauche, anticipant le remplacement de François Bayrou. Cette initiative intervient alors que le gouvernement de François Bayrou fait face à un vote de confiance et que la question de son maintien se pose. Les Écologistes ont présenté leur « plan de sortie de crise » et leurs propositions budgétaires, cherchant à démontrer leur aptitude à gouverner.

Parmi les participants à cette réunion figuraient le Parti Socialiste (PS), le Parti Communiste Français (PCF), Génération.s, ainsi que des groupes comme L’Après et Debout ! (le parti de François Ruffin). La France Insoumise (LFI) a cependant décliné l’invitation. Marine Tondelier a souligné l’importance pour la gauche et les écologistes de se tenir prêts à gouverner. Cette rencontre visait à « sortir des propositions communes » et a permis de constater un « alignement sur le fond et d’un point de vue stratégique », selon une source socialiste. Le PS avait d’ailleurs déjà présenté son propre projet de budget alternatif la semaine précédente.

Les Écologistes, à l’instar du PS, se disent prêts à renoncer au 49.3 et à faire des compromis pour la mise en œuvre de leurs mesures. Concernant la dette, tout en partageant les préoccupations du gouvernement actuel, ils proposent une réduction plus progressive du déficit, visant 3,7 % en 2030, avec des réductions de 11,7 milliards d’euros en 2026 et 13 milliards en 2027. Pour financer ces mesures, ils prévoient 28,5 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires, notamment via la mise en place d’une « taxe Zucman » sur les très hauts patrimoines et une contribution exceptionnelle des grandes entreprises.

Côté dépenses, les propositions incluent des investissements significatifs dans la défense (+ 6,2 milliards d’euros), la bifurcation écologique (+ 9,1 milliards), les services publics (+ 6,1 milliards, avec une hausse des salaires des professeurs de 15 % sur cinq ans), et la protection sociale (+ 6,3 milliards, incluant l’abrogation de la mesure d’âge de départ à la retraite à 64 ans). Des économies de 16,6 milliards d’euros sont également envisagées, axées sur les exonérations de cotisations sociales pour les entreprises et les niches fiscales jugées néfastes pour le climat.