Marine-Tondelier-speech
À Strasbourg, Marine Tondelier exhorte la gauche à s'unir pour 2027, plaidant pour une primaire. Face aux divisions, les écologistes et socialistes appellent à la responsabilité.

Lors de leurs universités d’été à Strasbourg, les Écologistes ont lancé un appel pressant à l’union de la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2027. Marine Tondelier, la secrétaire nationale du parti, a de nouveau plaidé pour une primaire ouverte, rassemblant les différentes sensibilités de la gauche, de Raphaël Glucksmann à Jean-Luc Mélenchon. Elle a souligné l’urgence d’une telle démarche face à la « bascule du fascisme » qu’elle perçoit comme une menace mondiale, insistant sur le rôle historique de la France dans ce contexte.

Le rassemblement, intitulé « Pour gagner demain », a réuni Olivier Faure, patron du Parti Socialiste, ainsi que des représentants du Nouveau Front populaire (NFP), incluant Place publique et La France Insoumise (LFI). Cependant, les divergences stratégiques restent palpables. Thierry Brochot de Place publique a rappelé que l’union ne devient une force propulsive que si elle repose sur un sens et un projet commun. Alma Dufour (LFI) a également reconnu des « divergences stratégiques » au sein du NFP.

Olivier Faure a riposté en avertissant qu’une division de la gauche au premier tour de la présidentielle mènerait inévitablement à son exclusion du second tour et, par extension, du débat politique. Clémentine Autain a quant à elle souligné que « huit Français de gauche sur dix veulent l’union », exhortant ses partenaires à passer à l’action. Un point d’accord notable est le soutien quasi unanime à la mobilisation citoyenne du 10 septembre, que la gauche promet d’accompagner pour lui offrir un « débouché politique » autre que celui de l’extrême droite.

Lucie Castets, figure du Nouveau Front populaire, a insisté sur l’idée que l’union est la « clé » de la victoire, affirmant que les gauches sont « solubles » dans la lutte pour la justice sociale et fiscale. Elle a rappelé l’accord établi en juillet pour un « projet commun » et un candidat unique pour 2027. Malgré ces efforts, Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann maintiennent leurs positions. Ce dernier a d’ailleurs réitéré qu’il y aurait « deux offres politiques en 2027 » à gauche, jugeant leurs visions de la France et de l’Europe inconciliables. Marine Tondelier a déploré ces « petits jeux d’appareils », réaffirmant que l’antifascisme devait être la boussole de tous.