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Alors que la France subit les effets du réchauffement climatique, un débat sur un moratoire des énergies renouvelables révèle un recul politique préoccupant en matière d'écologie.

Alors que la France affrontait une canicule historique, l’Assemblée nationale a débattu d’un moratoire sur les énergies renouvelables, suscitant de vives interrogations. Bien que la proposition ait été rejetée le 24 juin, elle reviendra en deuxième lecture, alimentant les inquiétudes quant à l’engagement écologique du pays. Cette démarche est perçue comme un abandon des politiques environnementales, à contre-courant de l’urgence climatique et des défis internationaux. Un tel recul pourrait non seulement affaiblir l’économie française, mais aussi nuire à sa crédibilité diplomatique et pénaliser les citoyens les plus vulnérables.

Le plan écologique initié en septembre 2023 par le président Macron, visant à réduire les émissions et freiner la perte de biodiversité, semble aujourd’hui délaissé. Conçu pour offrir un cadre économique stable aux entreprises, ce chantier ambitieux englobait les énergies renouvelables, la transition agricole et la rénovation des bâtiments. Deux ans plus tard, il est regrettable de constater que ce projet est en jachère. Malgré les efforts de l’administration pour le maintenir à flot, le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle ne semblent plus soutenir activement cette initiative cruciale pour l’avenir.

Cette désertion de l’écologie s’inscrit dans une tendance plus large de la classe politique. Les gouvernements successifs, notamment Attal et Barnier, avaient déjà été critiqués pour avoir manipulé les indicateurs de suivi des objectifs environnementaux, tels que la réduction des pesticides et la lutte contre les passoires thermiques. La récente dissolution de l’Assemblée nationale a exacerbé cette dynamique, entraînant la classe politique dans une spirale d’autodestruction. Celle-ci se manifeste par l’élimination progressive des objectifs et des dispositifs écologiques mis en place ces dernières années, menaçant gravement les avancées en matière de développement durable.