Rachida-Dati-Michel-Barnier-political-debate
Un duel inattendu oppose Rachida Dati et Michel Barnier pour la législative partielle à Paris, divisant Les Républicains et menaçant l'unité du parti à l'approche des municipales.

La commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains (LR) a désigné Michel Barnier comme candidat à la législative partielle dans la 2ᵉ circonscription de Paris. Cependant, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a également annoncé sa candidature, créant ainsi une situation de duel interne inattendue et tendue au sein du parti. Ce bras de fer intervient alors que le parti tente de présenter une image unie, surtout à huit mois des élections municipales cruciales.

Michel Barnier a déclaré qu’il ne se présentait « contre personne », cherchant à apaiser les tensions, mais Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, a clairement exprimé sa détermination à être candidate « quoi qu’il arrive ». Elle a même accusé l’ancien Premier ministre de nourrir des « ambitions présidentielles », ajoutant à la polarisation. Sa présence brève et affirmée devant la CNI a souligné sa résolution, malgré les tentatives de conciliation.

Des voix influentes au sein du parti, comme Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, ont exprimé leurs « regrets » face à cette double candidature. Pécresse a appelé à un « accord gagnant-gagnant » pour éviter un « combat stérile et fratricide », insistant sur la nécessité d’union pour la droite. Cette situation met en lumière les profondes divisions qui persistent malgré les tentatives de rapprochement, y compris une réunion informelle entre les deux protagonistes et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président du parti.

Le retour de Rachida Dati chez LR, après son exclusion en 2024 pour avoir rejoint le gouvernement, complique davantage la donne. Son entourage s’inquiète des ambitions municipales de Michel Barnier, surtout à la lumière de son propre renvoi en procès pour corruption. Ces tensions internes menacent la cohésion du parti et pourraient avoir des répercussions significatives sur les prochaines échéances électorales à Paris, où l’enjeu de la Mairie est de taille pour Les Républicains.