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Un drone explosif a été abattu près de l'aéroport d'Erbil, accueillant des troupes américaines. Deux autres ont visé un champ pétrolier, sans faire de victimes. Cet incident marque une escalade des tensions en Irak, où les attaques sont fréquentes.

Un drone chargé d’explosifs a été intercepté et abattu dans la nuit de dimanche à lundi près de l’aéroport international d’Erbil, dans le Kurdistan d’Irak. Cet incident survient dans une zone stratégique qui abrite des troupes américaines appartenant à la coalition internationale antijihadistes. Selon les services antiterroristes de la région autonome du Kurdistan, l’intervention a eu lieu vers 02h20 locales (23h20 GMT dimanche) et n’a heureusement causé ni victimes ni dégâts matériels.

Cet événement marque la deuxième interception de drone près de cet aéroport crucial dans le nord de l’Irak depuis le début du mois de juin, soulignant une recrudescence des hostilités. Plus tard ce même lundi, deux autres drones transportant des charges explosives se sont abattus sur le champ pétrolier de Khurmala, également situé dans la province d’Erbil. Là encore, aucun blessé n’a été signalé, mais ces attaques successives signalent une escalade des tensions.

Bien qu’aucune revendication officielle n’ait été émise pour ces récentes attaques, les autorités locales avaient précédemment, le 3 juillet, pointé du doigt le Hachd al-Chaabi. Cette organisation, composée d’anciens paramilitaires pro-Iran désormais intégrés aux forces régulières irakiennes, est souvent accusée d’être derrière de telles opérations. Cependant, le gouvernement fédéral de Bagdad a fermement rejeté ces accusations, qualifiant de «totalement inacceptable» une telle imputation à une institution de sécurité officielle.

L’Irak est depuis des années le théâtre de conflits par procuration, où les attaques de drones et de roquettes sont monnaie courante. Ces incidents fréquents mettent en lumière la fragilité de la situation sécuritaire dans le pays et la complexité des dynamiques régionales, impliquant diverses factions locales et des acteurs internationaux. La répétition de ces attaques près d’infrastructures vitales comme l’aéroport d’Erbil et le champ pétrolier de Khurmala pourrait déstabiliser davantage une région déjà sous haute tension.