economic-meeting
Le ministre de l'Économie Éric Lombard a réuni les acteurs économiques français pour aborder les conséquences des nouveaux droits de douane américains. La rencontre a rassemblé des ministres, des organisations patronales et des fédérations de filières impactées. L'accord prévoit une taxe de 15% sur certains produits européens, suscitant des inquiétudes malgré les efforts du gouvernement.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard et plusieurs membres du gouvernement ont accueilli mercredi au ministère des Finances les principaux acteurs économiques français. Cette réunion intervient trois jours après l’annonce d’un accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, jugé potentiellement fragilisant pour certaines filières. La rencontre, organisée à 14 heures, avait pour objectif de discuter des implications de ces nouveaux droits de douane américains.

Autour d’Éric Lombard, étaient présents les ministres Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie), Véronique Louwagie (Commerce, Artisanat et PME), Clara Chappaz (Numérique), Nathalie Delattre (Tourisme), Annie Genevard (Agriculture) et Laurent Saint-Martin (Commerce extérieur). Les principales organisations patronales, telles que le Medef, la CPME et l’U2P, ainsi que des fédérations professionnelles comme France Industrie, la Fédération bancaire française, l’Alliance du commerce, la FCD et France Assureurs, ont également participé aux échanges.

L’accord commercial, annoncé dimanche par le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, prévoit l’instauration généralisée de droits de douane américains à 15% sur les produits européens, à quelques exceptions près. Michel Picon, président de l’U2P, a exprimé sur RTL son attente de recevoir des informations claires sur les entreprises potentiellement exemptées de ces droits. Il a notamment cité la fabrication d’instruments de musique comme un secteur qui pourrait souffrir, de même que les petites entreprises sous-traitantes pour de grands groupes exportateurs.

Les secteurs de l’industrie pharmaceutique, des vins et spiritueux, ainsi que de l’agroalimentaire figurent parmi ceux qui pourraient être taxés à 15%. L’Association française des entreprises privées (Afep) a critiqué cet arrangement, le qualifiant d’«asymétrique» bien qu’il épargne certains secteurs stratégiques. Patrick Martin, patron du Medef, a souligné sur France Info le déséquilibre des rapports de force entre l’Europe et les États-Unis, notant que certaines filières sont «menacées» tandis que d’autres s’en sortent mieux. Éric Lombard a pour sa part mis en avant les efforts pour éviter que des secteurs comme l’aéronautique soient touchés et a réaffirmé l’importance de la diversification des partenaires commerciaux pour soutenir les industries françaises.