
Le 26 juillet 2023, le jeune ouvrier Jules Pertet, âgé de 21 ans, a trouvé la mort sur le site nîmois de Paprec, leader français du recyclage. Employé en CDI depuis quelques semaines, Jules avait exprimé à sa mère son intention de démissionner, se sentant en insécurité et pas suffisamment écouté. L’accident s’est produit en début d’après-midi alors qu’il effectuait le nettoyage d’une machine à l’arrêt. L’appareil a redémarré brutalement, entraînant une blessure fatale à la tête.
Cet événement tragique n’est malheureusement pas un cas isolé au sein des usines Paprec. Un peu plus d’un an auparavant, le 8 avril 2022, un accident similaire avait déjà eu lieu. Paul, un intérimaire de 23 ans, avait été victime du même type d’accident sur une machine identique à Lansargues, dans l’Hérault. Bien qu’il ait survécu, Paul a subi de multiples fractures et une partie de son cuir chevelu a été scalpée, le laissant handicapé à plus de 40 %.
L’enquête menée après l’accident de Paul avait révélé de nombreuses non-conformités sur la machine impliquée. Cependant, ces découvertes n’ont apparemment pas conduit à des vérifications ou des contrôles de sécurité sur les autres sites du groupe Paprec. Ces incidents soulèvent de sérieuses interrogations sur les conditions de travail et les procédures de sécurité mises en place par l’entreprise, ainsi que sur la protection des employés, notamment les plus jeunes et les intérimaires, face aux risques industriels.
La répétition de tels drames met en lumière l’urgence d’une réévaluation approfondie des protocoles de sécurité et de la maintenance des équipements. Les familles des victimes attendent des réponses claires et des actions concrètes pour que de tels accidents ne se reproduisent plus. La sécurité au travail doit être une priorité absolue pour toutes les entreprises, et en particulier pour celles opérant dans des secteurs à risques comme le recyclage industriel.