
Un nouveau drame a frappé la Manche ce samedi, alors qu’un homme est décédé après qu’une embarcation a tenté de rallier la Grande-Bretagne. La préfecture du Pas-de-Calais a rapporté que l’embarcation a fait demi-tour vers la plage d’Equihen. À l’arrivée des secours, un homme a été découvert en arrêt cardio-respiratoire et, malgré l’intervention des sapeurs-pompiers, son décès a été constaté. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.
Cet événement porte à dix-huit le nombre de personnes ayant perdu la vie en tentant de traverser la Manche au cours des six derniers mois, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. La situation migratoire entre la France et le Royaume-Uni reste tendue. Un accord a été conclu le 10 juillet, prévoyant que pour chaque migrant renvoyé en France après être arrivé clandestinement au Royaume-Uni, Londres s’engage à accepter un migrant se trouvant en France et justifiant de liens avec le pays.
Sous la pression du gouvernement britannique, Paris envisage également de faire évoluer la « doctrine » d’intervention des forces de l’ordre en mer. L’objectif est de pouvoir intercepter les « bateaux taxis » jusqu’à 300 mètres des côtes, ces embarcations prenant les migrants directement en mer pour éviter les contrôles sur les plages. Conformément au droit international de la mer, les autorités se limitent actuellement aux opérations de sauvetage une fois qu’une embarcation est en mer, et n’interviennent pas pour intercepter les migrants afin d’éviter les noyades. Cependant, des images diffusées le 4 juillet par la BBC ont montré des forces de l’ordre françaises crevant un canot pneumatique chargé de migrants près de la plage, au sud de Boulogne-sur-Mer, soulevant des questions sur les pratiques d’intervention.