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Papa Massata Diack, fils de l'ex-patron de l'athlétisme mondial, fait face à un nouveau procès en appel à Paris concernant le scandale du dopage russe et des faits de corruption. L'affaire avait ébranlé le monde du sport en 2015, et Diack conteste fermement les accusations.

Un nouveau procès en appel s’ouvre ce lundi à la cour d’appel de Paris pour Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de l’athlétisme mondial, Lamine Diack. Cette audience fait suite à l’annulation partielle de sa condamnation prononcée en septembre 2020 dans l’affaire du dopage russe, révélée en 2015.

Papa Massata Diack avait été initialement reconnu coupable de complicité dans un système de pots-de-vin. Ce système visait à masquer des cas de dopage sanguin chez des athlètes russes en 2011, permettant à certains d’entre eux de participer aux Jeux olympiques de Londres un an plus tard. En échange de ces dissimulations, de grands parraineurs russes avaient renouvelé leurs contrats avec l’IAAF (désormais World Athletics) en vue des Mondiaux 2013 à Moscou.

Le procès, initialement prévu le 3 septembre, avait été reporté au 8 décembre pour permettre aux avocats de Papa Massata Diack et de Habib Cissé, également impliqué, de préparer leur défense. Les deux accusés n’étaient pas présents à l’audience. Un avis de recherche international, émis par Interpol en 2016 à la demande des autorités françaises, pèse toujours sur Diack.

En novembre 2024, la Cour de cassation avait statué que Diack devait être rejugé pour complicité de corruption passive, estimant que la cour d’appel n’avait pas suffisamment motivé sa décision. Bien que ses peines antérieures pour ce chef d’accusation aient été annulées, sa culpabilité pour corruption passive, corruption et recel a été confirmée. Papa Massata Diack est aussi accusé d’avoir détourné 15 millions d’euros via des contrats de parrainage et un montage de sociétés écrans. Son avocat a déclaré que son client « conteste fermement toutes les accusations ».