
La générosité des Français ne se dément pas, avec près de 3,5 millions de foyers fiscaux ayant déclaré des dons l’an dernier, bénéficiant en moyenne de 400 € de réduction d’impôt. Un avantage fiscal significatif, représentant entre 66 % et 75 % des sommes versées aux organismes d’intérêt général, dans la limite de 20 % du revenu imposable des donateurs. L’importance de cet avantage varie selon la nature des associations soutenues et les ajustements législatifs annuels.
Depuis la crise sanitaire, le dispositif Coluche, initié par les Restos du Cœur, a vu le taux de réduction d’impôt pour les associations d’aide aux plus démunis (repas, hébergement, soins) passer de 66 % à 75 %. Le plafond de versements pour ces dons a été relevé à 1 000 € et a été pérennisé par la loi de finances pour 2025. Cette limite de 1 000 € s’applique au montant total des dons effectués en 2025 pour les dons éligibles au taux de 75 %. Au-delà de cette somme, la réduction d’impôt est de 66 % du montant donné.
La loi de finances 2025 a également étendu l’éligibilité de la réduction de 75 % aux dons faits à des associations qui accompagnent les victimes de violences domestiques. De plus, les dons destinés à la restauration du patrimoine immobilier religieux dans les petites communes (moins de 10 000 habitants en métropole, 20 000 outre-mer) bénéficient aussi d’une réduction de 75 % dans la limite de 1 000 € jusqu’à fin 2025.
Pour les autres organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique, la réduction d’impôt reste de 66 % du montant des dons, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Si vos dons dépassent ce plafond, l’excédent peut être reporté sur les cinq années suivantes. Pour déclarer vos dons, les montants doivent être reportés dans les cases spécifiques de votre déclaration de revenus. Par exemple, les dons aux associations d’aide aux personnes en difficulté sont à indiquer en case 7 UF, et ceux pour le patrimoine religieux en case 7 UJ. La période de déclaration s’étend généralement entre mi-mai et début juin.