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Dominique de Villepin intensifie ses activités en vue de l'élection présidentielle de 2027, multipliant les déplacements et les consultations. L'ancien Premier ministre a lancé «La France humaniste», son propre parti, et propose des réformes audacieuses comme l'abrogation de la réforme des retraites. Il se positionne comme un candidat rassembleur, bien décidé à peser sur le scrutin.

L’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, multiplie les apparitions publiques et les consultations en vue de l’élection présidentielle de 2027. Bien qu’il entretienne le mystère sur ses ambitions, ses récentes activités, comme sa présence remarquée au Salon des maires à Paris et au Forum économique des banlieues, ou encore ses déplacements à Lyon et dans le Lot-et-Garonne pour des «banquets républicains», témoignent d’une stratégie de terrain active. Ces événements lui permettent de rencontrer de nombreux élus locaux, associations et chefs d’entreprise, constituant ainsi un réseau précieux pour une future candidature.

Après un échec à obtenir les parrainages nécessaires en 2012, il semble déterminé à ne pas répéter les mêmes erreurs. En juin 2025, il a d’ailleurs lancé son propre parti, baptisé «La France humaniste», un mouvement qui se veut «ouvert à tous» et qui disposerait déjà de «plusieurs dizaines d’implantations locales». Ce mouvement, selon ses dires, vise à «rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain».

Sur le plan des idées, Dominique de Villepin se positionne comme un centriste capable de réconcilier les Français au-delà des clivages traditionnels. Il propose notamment l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans, plaidant pour un système de retraite «à points» qu’il juge «plus lisible et plus juste». Il se dit également favorable à la taxe Zucman et à un retour de l’ISF, mais de manière «adaptée». Ses prises de position sur des sujets internationaux comme la guerre en Ukraine ou le conflit à Gaza, où il appelle à une action européenne déterminée, lui confèrent une visibilité et une crédibilité sur la scène diplomatique.

Malgré les critiques et les doutes émis par certains sur ses chances de succès, le positionnement de Dominique de Villepin, perçu par certains comme un «Mélenchon de droite» ou un «insoumis dans un gant de velours», lui permet de séduire au-delà de son camp traditionnel. L’ancien chef du gouvernement (2005-2007) se présente comme l’incarnation d’une nouvelle méthode de gouvernance, prônant une cohabitation constructive et une présidence arbitre. Son retour sur le devant de la scène politique, deux ans avant la présidentielle, suggère une préparation sérieuse pour cette échéance cruciale.