Le dollar américain a enregistré une progression notable ce jeudi, au lendemain de la décision de la Réserve fédérale (Fed) d’abaisser ses taux d’intérêt. Cette mesure, largement anticipée par les marchés financiers, a vu le billet vert gagner 0,22% face à l’euro, s’établissant à 1,1788 dollar pour un euro vers 18h55 GMT. Parallèlement, la livre sterling a reculé, et ce, malgré le maintien du statu quo monétaire par la Banque d’Angleterre (BoE).
La Fed a procédé mercredi à une baisse de 0,25 point de pourcentage de ses taux d’intérêt, les ramenant dans une fourchette de 4% à 4,25%. Selon les analystes de Monex USA, cette action, perçue comme un soutien au système financier, a contribué à la hausse du dollar, en corrélation avec la progression des marchés boursiers. Les responsables de l’institution n’ont pas affiché de consensus clair concernant de futures réductions de coûts d’emprunt au-delà de 2026, bien qu’un assouplissement ne soit pas totalement exclu.
Les prévisions de la Fed restent inchangées concernant l’inflation (3%) et le taux de chômage (4,5%), tandis que les anticipations de croissance américaine ont été révisées à la hausse, atteignant +1,6%. Michael Pfister, de Commerzbank, suggère que la résilience du dollar s’explique en partie par des attentes du marché qui étaient potentiellement plus pessimistes que la réalité présentée par la Fed.
En Europe, la Banque d’Angleterre a choisi de maintenir son taux directeur à 4%, faisant preuve de prudence face à une inflation élevée de 3,8% sur un an en août, malgré une activité économique au ralenti. L’institution anticipe une légère accélération de l’inflation en septembre avant une retombée. Matthew Ryan, analyste chez Ebury, ne prévoit pas de nouvelles baisses de taux de la BoE d’ici la fin de l’année. Malgré des taux élevés qui sont généralement favorables à une monnaie, la livre a cédé 0,32% face à l’euro et 0,55% par rapport au dollar, s’échangeant à 1,3551 livre vers 18h55 GMT.
