
Derrière l’image d’un jeune homme ordinaire, Dmitry Khoroshev, alias « LockBitSupp », cachait le cerveau de LockBit, l’un des réseaux de cyberextorsion les plus redoutables de la dernière décennie. Ce baron russe du cybercrime, surnommé le « crabe de Poutine », a orchestré des attaques mondiales, ciblant sans distinction hôpitaux, ministères et industries sensibles. Son histoire est celle d’une déchéance, bien qu’il semble vivre tranquillement à 400 km de Moscou, épargné par la police russe. Il est pourtant considéré comme le cybercriminel le plus recherché au monde.
LockBit a opéré comme une véritable multinationale du crime, exploitant des rançongiciels pour crypter et prendre en otage les données de ses victimes. Entre 2019 et 2024, l’organisation a extorqué plus de 500 millions de dollars, illustrant l’ampleur et la gravité de ses activités criminelles. La facilité avec laquelle Khoroshev semble échapper à la justice souligne les défis complexes posés par le cybercrime international et la nécessité d’une coopération accrue pour traquer ces acteurs.
L’affaire LockBit met en lumière les vulnérabilités persistantes des systèmes informatiques à travers le monde. Les entreprises et les organisations doivent renforcer leurs défenses pour se prémunir contre ces menaces. Le profil de Khoroshev, loin des stéréotypes du hacker, rappelle que le danger peut se cacher derrière les apparences les plus banales. La série sur les patrons déchus du cybercrime, incluant également des figures comme Hushpuppi, met en perspective ces récits de fortunes illégales et de chutes retentissantes.