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Le BHV Marais voit Dior, Guerlain et Sandro quitter ses rayons. Ces départs majeurs sont attribués à des retards de paiement et à la controverse autour de l'arrivée de Shein, perturbant le magasin avant les fêtes.

À l’approche des fêtes de fin d’année, le grand magasin parisien BHV Marais est confronté au départ de plusieurs marques de luxe et de prêt-à-porter, dont Dior, Guerlain et celles du groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot, Fursac). Ces départs, révélés par la presse et confirmés par Frédéric Merlin, le patron du BHV, s’expliquent par des retards de paiement et l’arrivée controversée du géant de la fast-fashion, Shein, au sein du magasin.

Depuis l’implantation de Shein le 5 novembre, plusieurs marques, y compris AIME et Talm, avaient déjà quitté le BHV, dénonçant la présence de cette enseigne accusée de concurrence déloyale et d’impact environnemental négatif. Les marques plus importantes, comme celles de LVMH (Dior et Guerlain), ainsi que le groupe SMCP, ont suivi, intensifiant la polémique. Le groupe SMCP a d’ailleurs annoncé qu’il retirerait également ses marques des anciennes Galeries Lafayette en province, où Shein doit s’implanter.

Selon une source proche du dossier, les retards de paiement répétés ont été le facteur déclencheur pour SMCP, même si l’arrivée de Shein a joué un rôle significatif. Frédéric Merlin, pour sa part, nie toute dette ou incident de paiement envers ces marques, affirmant que le départ des enseignes ne remet pas en cause la solidité du groupe ni la pertinence de sa stratégie. Il souligne même le succès de l’espace Shein, qui a attiré « plus de 50 000 visiteurs dès la première semaine ».

Ces retraits surviennent à un moment crucial, juste avant la période de Noël, et d’autres enseignes comme Le Slip Français et Maison Lejaby avaient déjà quitté le BHV pour des raisons d’impayés, tout comme Swarovski selon les syndicats. Des marques telles qu’Agnès b., Banana Moon ou Paraboot ont aussi invoqué le partenariat avec Shein comme motif de leur départ. Le président de la Société des Grands Magasins (SGM), qui gère le BHV depuis 2023, avait précédemment reconnu des « arriérés de paiement » de l’ordre de 5 à 12 millions d’euros, qu’il s’engageait à résoudre.