
Le diabète de type 2, en forte croissance mondiale depuis les années 1990, affecte aujourd’hui un adulte sur neuf. Cependant, une forme moins connue de cette maladie, directement liée à la sous-nutrition, a récemment été officialisée par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et fait l’objet d’une publication dans The Lancet Global Health.
Ce nouveau type de diabète, désormais appelé diabète de type 5, se distingue des types 1 et 2, plus couramment identifiés. Sa reconnaissance officielle est cruciale, car on estime qu’il touche entre 20 et 25 millions de personnes globalement, particulièrement dans les pays à faible ou moyen revenu d’Asie et d’Afrique. Les risques associés à un diabète de type 5 non équilibré sont les mêmes que pour les autres formes : sensibilité aux infections, problèmes dermatologiques, cécité, insuffisance rénale, neuropathies, infarctus et AVC.
Contrairement au diabète de type 1, qui résulte d’une destruction auto-immune des cellules bêta du pancréas, ou au diabète de type 2, lié à une résistance à l’insuline et souvent au surpoids, le diabète de type 5 trouve son origine dans un développement pancréatique altéré. Cette altération est la conséquence d’une dénutrition prolongée survenue durant des périodes critiques de croissance, telles que l’enfance ou l’adolescence. Le pancréas produit alors de l’insuline en quantité insuffisante, sans qu’il y ait de résistance à l’insuline comme dans le type 2.
La classification du diabète de type 5 est le fruit de plus de six décennies d’observations et de recherches, bien que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ait brièvement reconnu une forme de « diabète lié à la malnutrition » dans les années 1980 avant de la retirer. Des experts appellent désormais à une meilleure compréhension de ses mécanismes pour développer des traitements plus adaptés, loin des approches des types 1 et 2. Actuellement, le diagnostic repose sur un ensemble d’indices : jeune âge, maigreur, absence d’anticorps auto-immuns et une très faible sécrétion d’insuline.