
L’Ukraine a revendiqué l’attaque de deux pétroliers de la « flotte fantôme russe » en Mer Noire par des drones navals, entre vendredi et samedi. Ces navires, battant pavillon gambien, sont utilisés par Moscou pour contourner les sanctions occidentales. Un important terminal pétrolier près de Novorossiïsk a également été touché, interrompant ses activités après une attaque de drone naval.
Le pétrolier Virat a été visé à deux reprises au large des côtes turques. Vendredi, il a subi des « dommages mineurs » sur son flanc tribord, au-dessus de la ligne de flottaison. Heureusement, aucun incendie ne s’est déclaré et l’équipage est sain et sauf, selon le ministère turc des Transports.
Un autre pétrolier, le Kairos, également sous pavillon gambien et en route vers la Russie, a pris feu vendredi soir à la suite d’une explosion à 52 km des côtes turques. Les 25 membres d’équipage ont été évacués. Les deux navires, le Kairos (construit en 2002) et le Virat (2018), étaient vides au moment des frappes et se dirigeaient vers le port russe de Novorossiïsk pour être réapprovisionnés en hydrocarbures.
Ces deux pétroliers font l’objet de sanctions occidentales en raison de leur implication dans le transport de pétrole russe, en dépit de l’embargo instauré après l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les attaques se sont déroulées dans une zone économique spéciale de la Mer Noire, en dehors des eaux territoriales turques.
L’opérateur du terminal pétrolier de Novorossiïsk, où les pétroliers devaient se rendre, a dénoncé une « attaque terroriste ciblée » après qu’un drone naval a endommagé l’un de ses points d’amarrage. Ces actions s’inscrivent dans la stratégie ukrainienne visant à réduire les revenus pétroliers de la Russie et à perturber sa capacité à financer l’effort de guerre.






