
Un rapport conjoint des ONG Data For Good, QuotaClimat et Science Feedback, publié le mercredi 22 octobre 2025, révèle 529 cas d’affirmations jugées « erronées » sur le climat détectées entre janvier et août 2025. Ces cas de « mésinformation climatique » (informations inexactes sans intention malveillante démontrée) ont été relevés sur dix-huit chaînes de télévision et de radio publiques et privées en France.
Les médias les plus souvent épinglés sont Sud Radio, CNews et Europe 1. Sud Radio enregistre un cas de mésinformation toutes les 40 minutes de programme d’information consacré au changement climatique, tandis que CNews en compte un toutes les heures. Sollicité, le directeur général de Sud Radio, Patrick Roger, a contesté la méthodologie du rapport, la qualifiant de « lecture militante sans recul qui confond le débat démocratique avec la désinformation ».
Le rapport souligne que les chaînes généralistes et l’audiovisuel public se distinguent comme les « remparts les plus actifs » contre la désinformation climatique. M6 et RFI sont les seuls médias où aucun cas de mésinformation n’a été identifié par heure d’information sur le sujet. Dans les médias privés, 46 % des cas sont le fait de journalistes ou chroniqueurs, contre 92 % dans le public, où les invités (y compris politiques) sont les principaux vecteurs de ces affirmations.
La désinformation se concentre sur des périodes clés, telles que la prise de fonction de Donald Trump, les débats sur les zones à faible émission, la canicule ou les discussions sur la programmation pluriannuelle de l’énergie. Selon Eva Morel, secrétaire générale de QuotaClimat, cette prévisibilité des pics de désinformation offre une opportunité de former les journalistes, notamment en prévision d’événements comme la COP30.