
La nouvelle Pharmacie des Avaloirs à Saint-Pierre-des-Nids, en Mayenne, a récemment ouvert ses portes, accueillant une clientèle matinale avec leurs ordonnances. Installée dans une ancienne forge, l’officine est dirigée par le couple de pharmaciens Anne Turminel et Antoine Rousset. Anne, dont la mère a tenu la pharmacie pendant près de cinquante ans, perpétue une tradition familiale dans le domaine de la pharmacopée.
Sur le comptoir, une pétition interpelle les visiteurs : « Non aux déserts pharmaceutiques ! » Elle alerte sur la fermeture croissante des pharmacies en France, estimant qu’une pharmacie sur trois est menacée. Cette situation pourrait priver 6 000 communes de leur officine, entraînant une diminution des soins et de l’accompagnement pour les citoyens. Environ 800 signatures ont déjà été recueillies dans ce village de 1 700 habitants, témoignant de la préoccupation locale.
Un retraité exprime son inquiétude : « Y a des bruits qui courent comme quoi vous risquez de fermer, c’est vrai ? » Antoine Rousset reconnaît la difficulté de la situation : « On n’est pas mort mais c’est de plus en plus compliqué. Avec les deux médecins en moins, on a perdu plein de clients. » La disparition des médecins a directement impacté la fréquentation de la pharmacie, illustrant les défis auxquels sont confrontées les officines en milieu rural, souvent aggravés par le manque de professionnels de santé.
La problématique des déserts pharmaceutiques met en lumière une fracture territoriale en matière d’accès aux soins. Alors que les grandes villes peuvent compter sur un réseau dense, les zones rurales voient leurs services se réduire. Cette situation fragilise la santé publique et complique le quotidien des habitants, qui doivent parfois parcourir de longues distances pour obtenir des médicaments ou des conseils de santé. Les pouvoirs publics sont interpellés pour trouver des solutions durables et garantir un accès équitable aux soins pour tous les citoyens, peu importe leur lieu de résidence.






